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Lutte contre le mariage d’enfants et les VBG : Le Chef du canton de Nouna satisfait des acquis du projet Sini-gnèsigui

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Il s’agit d’un projet qui mène d’énormes actions contre le mariage d’enfants ainsi que les violences basées sur le genre (VGB) dans la Kossi. Il est mis en œuvre par l’Union des religieux et coutumiers du Burkina pour la santé et le développement (URCB-SD) en collaboration avec Save the Children et Danida. Pour en savoir plus, nous avons tendu le micro au Chef du canton de Nouna et à une bénéficiaire ce 10 octobre 2023.

Selon le Chef du canton de Nouna, le mariage d’enfant et les VGB sont une réalité dans la Kossi. Les causes de ces phénomènes sont principalement liées à ‘ignorance des textes selon lui. Cependant, il a exprimé sa satisfaction au regard des actions de sensibilisation, de formation et de promotion du dialogue dans le cadre du projet Sini-gnèsigui. << Cela nous a donné des compétences pour prévenir et gérer les cas. Ce qui est surtout important, c’est que de plus en plus, les populations nous approchent pour ces questions et nos interventions permettent de les résoudre efficacement >>, a-t-il expliqué. Pour donner du poids à ses propos, il a pris l’exemple d’une enfant chrétienne qui a abandonné l’école pour rejoindre un garçon musulman. Cela a créé des tensions entre les deux familles mais une médiation du grand imam de Nouna a permis de trouver un dénouement favorable. En plus de cela, il a fait savoir que les populations commencent à comprendre les méfaits du mariage d’enfants grâce aux multiples sensibilisations initiées par Sini-gnèsigui. Alors, il a souhaité que le projet intensifie les formations et les sensibilisations pour plus de résultats. Le Chef de canton a terminé en félicitant tous les acteurs de Sini-gnèsigui et en adressant à la population des messages de pardon, de tolérance et de dialogue pour favoriser la cohésion sociale.

Rosalie Diarra est une fille bénéficiaire des actions de Sini-gnèsigui depuis sa première phase PrecosAme à Bomborokuy. Elle est actuellement déplacée à Nouna. << Le projet m’a outillée sur les droits de l’enfant. Cela m’a permis de prendre des précautions pour mon avenir. De nos jours, je suis un exemple pour mes camarades avec qui je partage aussi mes acquis >>, a-t-elle confié. Elle a continué en invitant les parents à scolariser et à travailler au maintien des filles à l’école. Quant aux enfants, elle les a invités à respecter les parents et éviter la délinquance et la sexualité précoce. << Je demande à Sini-gnèsigui d’aider les enfants déplacés en subventionnant les frais de scolarité et puis en leur octroyant des vivres >>, a-t-elle terminé.

Issa Mada Dama
Timbanews.net

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