samedi 20 avril, 2024 | 11:54

Nouna : L’ATUJB organise une campagne d’établissement d’actes de naissance

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Le premier document civil que doit posséder tout citoyen burkinabè est l’acte de naissance. Ce document s’établit normalement dès les premiers mois qui suivent la naissance. Malheureusement plusieurs enfants de même que de nombreux adultes n’en possèdent pas. C’est pour mettre fin à cette triste situation que l’association Trait d’union des Jeunes burkinabè (ATUJB) a organisé une campagne d’établissement massif dudit document. L’initiative est rendue possible grâce au Projet Etat Civil et Promotion Sociale (PEPS) de l’ONG Terre des hommes (Tdh). Le lancement a eu lieu le 22 septembre 2020 à la préfecture de Nouna.

De nombreux habitants de la Kossi sont « sans papier ». L’on rencontre des enfants en âge d’aller à l’école, des jeunes et même des vieilles personnes qui ne possèdent pas l’acte de naissance, ne parlons pas de la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB). « Lors des différentes sorties de sensibilisation de nos agents sur le terrain, il nous revient que dans tous les villages, le problème d’acte de naissance se pose. Ce qui nous a amené à mener une réflexion sur le sujet et nous avons approché nos partenaires pour nous accompagner à organiser cette campagne », nous explique Daouda Ouédraogo, responsable technique de l’ATUJB à Nouna.

Daouda Ouédraogo

 « L’acte de naissance est la base de l’établissement de toutes les autres pièces et constitue aussi un référentiel qui renseigne les communes et le pays sur la démographie », a dit Amos Kaboré, Chargé de mission de Tdh pour le Projet Etat Civil et Promotion Sociale (PEPS) dans la Kossi. D’après lui, le PEPS est mis en œuvre par un consortium de cinq ONG à savoir Tdh qui est le leader, l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF), ABBF, PROMACO et Planète Enfant et développement. Le projet est financé par l’Union Européenne.

Amos Kaboré

« Depuis mon arrivée à Nouna, l’un de mes premiers constats constitue les difficultés liées aux actes d’état civil. Alors, cette aide de l’ATUJB est une aubaine pour les populations. J’appelle ces dernières à adhérer à cette initiative », a lancé Rodrigue Tégawendé, Préfet de Nouna.

Rodrigue Tégawendé

Le premier adjoint au Maire de Nouna, Mami Traoré, lui, s’est réjoui en ces termes : « Je suis très content de cette action de l’ATUJB car à travers cette campagne, elle résout un souci de la municipalité qui est que chaque citoyen ait son acte de naissance ».

L’opération s’étend sur quatre jours, soit du 22 au 25 septembre 2020. Ses organisateurs comptent réaliser deux cent actes de naissance durant cette première campagne qui concerne deux villages qui sont Koussiri et Digani. Une occasion en or pour Mamounata Dio d’avoir enfin ce document. Agée de 25 ans, cette mère d’un enfant, nous confie : « C’est la faute à mes parents si je n’ai pas d’acte de naissance à mon âge. Ils devraient l’établir depuis mon enfance ». Indexant son rejeton au dos, elle ajoute : « Parce que sa mère n’a pas de papier, il n’en a pas aussi. Cette aide de l’ATUJB est donc une grande opportunité pour nous deux ».

Mamounata Dio

Au regard du nombre élevé des personnes qui sont dans le besoin, il serait important de multiplier ces genres d’opérations dans la province. Il serait également très utile que les autorités et leurs partenaires mènent des sensibilisations afin que les parents établissent ce premier acte civil dès la naissance des enfants.

Issa Mada Dama

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