La section Kossi de l’Unité d’action syndicale ( UAS) a organisé une conférence le 1er mai 2021. C’était dans la salle de conférence du CELPAC de Nouna.
Le 1er mai est une journée dédiée aux travailleurs. Fériée et payée au Burkina Faso et dans la plupart des pays du monde, cette journée commémore la lutte héroïque des ouvriers de Chicago qui ont été réprimés en 1886 parce qu’ils manifestaient pour la réduction de la journée de travail à 8 heures. C’est aussi et surtout la célébration de la victoire du prolétariat sur la bourgeoisie.
C’est dans cet esprit que l’UAS – Kossi a réuni les militants des syndicats membres à Nouna ce 1er mai 2021. << Syndicalisme et vie chère >>, tel est le thème de la conférence organisée à cet effet. << C’est une occasion pour le monde du travail de faire une rétrospective des acquis et d’envisager sereinement l’avenir >>, a dit Aziz Ouedraogo, Président de l’UAS Kossi.
D’entrée, le Conférencier Ouahab Djibo a indiqué que << l’histoire des sociétés, c’est aussi l’histoire des crises, des bouleversements sociaux qui ont toujours su interpeller les leaders politiques, les leaders d’association, le monde des syndicats, les confrontant au devoir de leurs époques >>. Après avoir élucidé les termes syndicat et syndicalisme, il a évoqué les causes de la vie chère. Selon lui, les différents chocs pétroliers, les sècheresses, les inondations et autres catastrophes naturelles, la baisse du dollar et la montée de l’Euro, la recherche de la « croissance » au détriment du bien-être de l’Homme, la mauvaise répartition des fruits de la croissance et le train de vie élevé de l’Etat sont autres les facteurs qui entraînent la vie chère au Burkina.
L’accroissement de la misère, la famine, la corruption, la fraude, les malversations et les blanchiments d’argent, les fermetures d’usines ou d’entreprises avec de nombreux licenciements, la recherche de solutions individuelles au détriment des solutions collectives et la démobilisation syndicale, la recrudescence des croyances mystiques et des sectes religieuses, les manifestations de rues, les révoltes ou émeutes, l’accentuation de la fracture sociale et la création d’une société inégalitaire, les violentes manifestations qui sont souvent sauvagement réprimées, la guerre civile, la révolution, les soulèvements populaires et les problèmes psychologiques sont des conséquences qui seraient entraînées d’après lui, par la vie chère.
En guise de solutions, il propose aux organisations syndicales de se battre pour la baisse des prix des produits, la réduction des taxes et impôts, l’augmentation des salaires, des bourses et pensions, l’organisation des luttes plus massives et plus incisives créant un rapport de force favorable à la classe ouvrière et au peuple et la mondialisation de ces luttes. Pour terminer, il a repris la formule populaire de Karl Marx : << Prolétaires de tous les pays, unissez vous >>.
En prélude à cette conférence, une séance d’aérobic dans la matinée et un rappel de l’historique du 1er mai ont eu lieu.
Issa Mada Dama