Beaucoup de nos lecteurs ont certainement découvert l’homme qui porte fièrement le manteau de la poésie. L’écrivain Idrissa Soré a déjà fait ses preuves dans le domaine de la littérature mais son ambition est d’accéder au sommet. Plongez-vous dans l’univers de ce passionné des lettres en parcourant ces lignes que nous avons retracées à l’issue d’un entretien qu’il nous a accordé.
Timbanews (TN) : Présentez-vous !
Idrissa Soré : ( I S ) : Je suis Idrissa Soré, né le 31 Décembre 1989 à Ouagadougou. Je suis Agent Technique d’Agriculture dans le Kouritenga après quelques années service dans la Kossi. Parallèlement, je suis écrivain et j’ai deux œuvres sur le marché : un roman titré « Le destin tragique d’Angèle » sorti en mai 2018 et un recueil de poème titré « Au nom de ma patrie » sorti en janvier 2020.
TN : Comment est née votre passion pour l’écriture ?
I S : Ma passion de l’écriture est née de la lecture. Amoureux de la lecture depuis le primaire avec les contes pour enfant, j’ai découvert le roman africain en classe de 5ème à travers « L’enfant noir » de Camara Laye. Grâce à la lecture de diverses œuvres, l’envie d’écrire m’a conquis. C’est en 2006 juste après mon BEPC, que je me suis essayé en poésie et par la suite au roman et à la nouvelle. Et depuis, en écrivain autodidacte, j’utilise ma plume pour m’exprimer.
TN : Quels sont les sujets que vous abordez dans vos écrits?
I S : Mes sujets privilégiés sont purement africanistes et patriotiques. Dans mon roman « Le destin tragique d’Angèle » à la page 80, j’ai écrit ceci « J’avais maintenant un livre ou un roman à mon chevet. Mes œuvres favorites étaient les œuvres africaines qui témoignent mieux ma culture et les problèmes propres aux africains ». Quant à mon recueil de poèmes « Au nom de ma patrie », c’est un livre purement patriotique où j’ai magnifié 20 villes, des grands hommes et des monuments du Burkina.
TN : Beaucoup de gens pensent que la poésie est un don inné. Qu’en pensez-vous ?
I S : Je ne saurai répondre par l’affirmatif car on dit d’un talent inné une faculté qu’on acquiert à la naissance. Il a fallu d’abord que je parte à l’école pour apprendre à écrire. Ensuite un besoin de m’exprimer à travers la poésie est né et c’est devenu une passion. Cette écriture a toujours fait partie de la vie de l’élève que j’ai été, de l’étudiant que j’ai été et du travailleur que je suis. A force d’aimer une chose, elle finit par être une chose intégrante de notre vie. Je pense donc que c’est de l’apprentissage en prenant l’exemple sur moi-même.
TN : Vous avez développé un style de poésie dénommé le calligramme, parlons-en !
I S : Les calligrammes sont un prolongement de ma diversité poétique. J’ai commencé la poésie avec le style classique, mais après, j’ai exploré d’autres styles. C’est ainsi qu’en 2017, je me suis initié à cette poésie sous forme de dessin qui est le calligramme. Et je pense que ce fut une réussite car j’ai pu dessiner avec des mots la carte d’Afrique, la carte du Burkina Faso, le monument des martyrs etc. Le problème du calligramme est qu’il me prend beaucoup de temps. En plus du dessin, il y a certaines règles à respecter à savoir la rime, la rhétorique et le contexte lexical.
TN : Avez-vous reçu déjà des distinctions grâce à vos œuvres ?
I S : J’ai reçu des prix et mieux, de la reconnaissance. Ces récompenses sont entre autres le premier prix International de poésie Thomas Sankara remporté le21 mars 2019 et le 3eme Prix de poésie lors de la journée Anti-impérialiste organisée par l’Organisation démocratique de la Jeunesse (ODJ) le 12 octobre 2019. En plus de cela, mon roman a fait l’objet d’une étude par le Club Littéraire « Lecture pour Tous à Diapaga » en 2018, au lycée Saint Gabriel de Dédougou durant l’année scolaire 2019-2020. Il a été l’objet d’un exposé pour des élèves de 1ère D au lycée provincial de Nouna et pour les étudiants en Lettres Modernes à l’UCAO/Bobo en juillet 2020. Un extrait a également été retenu à la finale du concours « Talent Lecture » à Koupéla le 27 Mars 2019. L’œuvre a aussi bénéficié d’une exposition du 21 au 24 novembre 2019 lors de la 15ème édition de la Foire Internationale du Livre de Ouagadougou (FILO). Pour ce qui est du recueil de poésie, le poème « Brave enseignant » a été déclamé lors de la 2ème édition de l’Escale Littéraire organisé par le club « Poéton » à Koupéla le 18 février 2020. Au-delà de tous ces faits qui m’ont énormément encouragé, moi-même j’ai fait l’objet d’un d’exposé en Lettres Modernes à l’université UCAO/Bobo à travers le thème : « Idrissa SORE et la poésie ».
TN : Quels sont vos projets et stratégies pour faire partie des grands hommes de lettres au BF et dans le monde ?
I S : Comme je le dis dans un de mes poèmes, pour son rêve, il faut tout oser. Je participe à des concours et rencontres littéraires. J’utilise également ma plume sur les réseaux sociaux pour avoir plus de visibilité. J’ai beaucoup de projets et j’ai besoin du soutien des uns et des autres pour les réaliser. C’est vrai que la littérature est un domaine très complexe et un peu délaissée dans nos contrées, mais j’ai foi en elle comme beaucoup d’autres auteurs. Aujourd’hui on assiste à un certain réveil. Pour la stratégie je pense au digital car nous sommes dans un monde du numérique. Utiliser les réseaux sociaux à bon escient pour communiquer et se faire connaitre. Je côtoie également mes confrères écrivains et les mécènes pour mieux appréhender les réalités.
TN : Votre mot de la fin.
I S : J’invite la jeunesse du Burkina Faso à ne pas baisser les bras car demain attend de nous des hommes dignes et le pays a besoin de nous pour le construire. Je vous remercie et souhaite beaucoup de succès à Timbanews.net qui fait notre fierté.
Issa Mada Dama