Compassion International Burkina en collaboration avec le Cluster Ouaga-Est a commémoré en différé la Journée International de l’Enfant Africain le 30 juin 2023 à Ouagadougou. Cette commémoration qui vise à renforcer la sensibilisation à la protection de l’enfant, a été marqué par une cérémonie officielle d’ouverture et un panel ponctué par 04 communications.
La Journée de l’Enfant Africain est commémorée chaque année le 16 juin en mémoire du soulèvement et du massacre des élèves sud-africains qui ont protesté contre l’imposition de l’Afrikaans comme langue d’enseignement dans les écoles Bantou.
Au Burkina Faso, c’est sous le thème »droits de l’enfant dans l’environnement numérique en contexte de crise sécuritaire: réalités, enjeux et perspectives » que s’est tenue cette commémoration au Groupe Saint Viateur dans la commune rurale de Saaba. Elle a regroupé 300 participants notamment des élèves et des parents.
Magistrat Mathieu Lompo, Directeur de la Justice juvénile
Selon le Directeur de la Justice juvénile, Mathieu Lompo, il s’agit de faire le lien entre les droits de l’enfant et le numérique en faisant ressortir les avantages et surtout les dangers liés à l’utilisation du numérique par ceux-ci.
Enjeux et perspectives de l’utilisation du numérique par les enfants
» Au titre des avantages, le numérique permet de renforcer la capacité des enfants en terme d’éducation. L’un des éléments fondamentaux produit par la convention relative des droits de l’enfant (CDE) est que le numérique permet également aux enfants d’exprimer leurs opinions. Il y a aussi qu’à travers le numérique, les enfants peuvent exposer les objets ou les biens de valeur qu’ils ont afin de porter cela à la connaissance des uns et des autres », a énuméré le Juge Lompo. Cependant, perçu comme un mal nécessaire, le numérique expose les enfants à des enlèvements, aux mauvaises rencontres, à des intimidations, à des insomnies, à la cyber dépendance, aux piratages de comptes, au traumatisme, à la perversion notamment au banditisme, au vol, à la violence et à la pornographie.
Élèves et parents prêtent oreille attention aux communications sur l’usage des TIC par les enfants
Mal utilisé, il pourrait entraîner notamment une baisse du rendement scolaire de l’enfant d’où les parents et les communautés ont été invitées à jouer leur partition pour l’utilisation efficiente et efficace des réseaux sociaux par les enfants. Pour ce faire, les panélistes ont à tour de rôle suggeré entre autres, la mise en place d’un système éducatif numérique pour les enfants et la légifération réelle sur le droit numérique des enfants. Aux familles, il faut informer l’enfant des risques liés à la divulgation d’informations ou d’images personnelles, de développer l’esprit critique de l’enfant, d’encadrer l’utilisation de l’internet, sécuriser son compte et de choisir avec l’enfant les outils et contenus adaptés à son âge.
Zakaria Kinda
Zakaria Kinda, 1er vice-président de la délégation spéciale de Saaba, représentant le président de la délégation spéciale de la commune, a salué et félicité Compassion International et ses partenaires pour la tenue de cet atelier et la pertinence du choix du thème qui, selon lui, interpelle non seulement les enfants mais toute la société. Il a donc renouvelé l’engagement de sa commune à accompagner Compassion International Burkina dans ses initiatives pour le bien-être des enfants.
Dr Issaka Kiemtoré, Directeur national de Compassion International Burkina
Au regard des enjeux de l’utilisation du numérique, Dr Issaka Kiemtoré, Directeur national de Compassion International Burkina, a souligné qu’il était important que les enfants et les jeunes comprennent ces paramètres autour du numérique et puissent eux-mêmes s’engager à leur propre protection. Tout en saluant les panélistes et les partenaires de son ONG, Dr Kiemtoré a sollicité le concours de toutes les parties prenantes, notamment le gouvernement, les ONG, les familles et les communautés, dans la consolidation de leurs acquis et le renforcement de la sensibilisation à la protection de l’enfance.
Organisateurs et participants posent pour la postérité
Cela permettra, selon lui, de soutenir les efforts visant à réduire la fracture numérique au Burkina Faso et à faciliter la participation des enfants à l’économie numérique pour construire un avenir meilleur pour eux-mêmes et leurs communautés.
Issa Lazare Kolga
Timbanews.net