Il s’appelle Jonas Koné. Il a perdu la vue à l’enfance. Mais à l’école, il est très brillant. Candidat cette année au BEPC, il est confiant quant à son succès à l’issue des épreuves. Mais ses difficultés sont telles qu’il a besoin de soutien.
Jonas Koné est né en 2002 à Kèmèna, un village situé à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Nouna. C’est à partir de 06 ans qu’il a perdu la vue suite à des maux d’yeux non traités conséquemment.
A l’école, du primaire à nos jours, il a été plusieurs fois premier de sa classe malgré qu’il prend les cours dans une classe ordinaire avec les élèves dits normaux. Cette année par exemple, en 3e au Lycée provincial de Nouna, il a été premier au premier et au troisième trimestre.
L’action sociale paye la scolarité de Jonas, mais le jeune garçon a des difficultés pour bien manger. De plus, pour se rendre chaque jour à l’école, il est aidé par un camarade qui dirige le guidon et Jonas pédale le vélo qui est dans un mauvais état.
Cet excellent élève a donc besoin d’aide alimentaire et aussi de moyen de déplacement. A l’école, il lui manque surtout des professeurs formés en prise en charge d’élève déficient visuel. C’est surtout en mathématiques qu’il a des difficultés à cause du manque d’enseignant formé en braille.
Durant l’examen, Jonas a droit à un surplus d’un tiers du temps accordé pour traiter les sujets. Il y a aussi que l’enseignante qualifiée et envoyée pour la circonstance, doit retranscrire chaque épreuve afin qu’il puisse composer.
S’il existe des établissements spécialisés pour ces cas d’élèves au Burkina, il serait important d’envoyer Jonas dans l’un d’eux afin qu’il puisse davantage exceller. Pour cela néanmoins, il lui faut une prise en charge complète car ses parents n’ont pas les moyens pour le prendre en charge à Ouaga ou à Bobo. De toutes les façons, il faut venir au secours de Jonas.
En attendant, nous lui souhaitons bonne inspiration afin qu’il puisse décrocher son diplôme du BEPC.
Issa Mada Dama