mardi 23 avril, 2024 | 19:18

<> : Nathalie Coulibaly, jeune couturière vivant avec un handicap

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Certes la situation de handicap constitue un obstacle, mais il est bien possible de le surmonter et s’épanouir pleinement dans la vie. C’est le cas pour Nathalie Coulibaly, une femme battante à Nouna.

Née en 1982 à Sanaba dans la province des Banwa, Nathalie Coulibaly a arrêté les études en classe de CM2. La raison de cet abandon scolaire serait sa situation de handicap. En effet, Nathalie souffre d’une déficience au niveau d’une jambe. Ce qui l’oblige à se servir d’une béquille pour pouvoir effectuer ses mouvements.

Quelques années après avoir quitté les bancs, Nathalie s’est inscrite au Centre d’apprentissage professionnel et artisanal ( CAPA) de Nouna en 2006. Elle y apprend la coupe couture durant deux ans. En 2008, elle est admise au Certificat de qualification professionnelle (CQP). Elle se rend alors à Ouagadougou pour renforcer ses capacités. De retour à Nouna, elle offre ses services à la direction provinciale de l’action sociale en tant que formatrice des jeunes en couture durant quatre ans. Ayant bénéficié d’une aide financière d’un projet de la place, Nathalie loue un magasin au bord de la voie de Djibasso en 2019 pour en faire un atelier de couture. Son travail est plus axé sur la confection des tenues d’enfants. Quatre personnes apprennent le métier avec elle.

Pour Nathalie, la situation de handicap n’est pas un prétexte valable pour ne ne rien faire. << Selon moi, le handicap, c’est dans la tête. En tout cas moi ma situation ne m’empêche pas de me battre pour vivre dignement. Ainsi, j’ai un champ que je cultive moi-même en plus de la couture. Je fais également moi-même mes activités ménagères >>, nous a-t-elle confié. Nathalie reconnaît cependant que vivre avec un handicap est souvent source de discrimination. << La stigmatisation se fait sentir dès la cellule familiale où les parents accordent plus d’importance aux enfants dits normaux. Ceux vivant avec un handicap sont considérés comme une honte pour la famille et traités comme telle >>, a-t-elle ajouté. Pour elle, l’affection parentale est nécessaire pour tout enfant et peut contribuer à donner confiance à ceux vivant avec un handicap afin qu’ils puissent vaincre leur situation.

Issa Mada Dama

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