vendredi 29 mars, 2024 | 13:09

Violences basées sur le genre : L’OCADES Nouna inclut les enseignants dans la lutte

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Mettre fin à toute forme de violences faites aux femmes et aux filles, tel est l’objectif que s’est fixé le programme dénommé « Promotion de la Femme » de l’Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES-Nouna). Après une conférence au profit des élèves du post primaire et du secondaire de Nouna, l’institution a organisé une séance de formation de leurs enseignants sur cette thématique. C’était le 14 décembre 2020 dans la salle de réunion du Centre Badeya de Nouna.

C’est à travers des exposés sous forme de projection vidéo et surtout par des échanges directs que les participants se sont approprié les contenus liés au thème de la séance intitulé « Les victimes de violences portant atteinte à l’intégrité physique et morale des femmes dans les foyers, des victimes de harcèlement sexuel et d’abus de confiance ont accès à la justice et à des prises en charge psychosociale, sanitaire et les dommages et intérêts ».

Yacou Koné, Substitut du Procureur de Nouna, a présenté la loi sur les violences faites aux femmes et aux filles et dirigé les débats sur les types de violences basées sur le genre (VGB) ainsi que les procédures de prise en charge médicale, judiciaire et pénale des victimes. Il a aussi fait cas des sanctions y relatives ainsi que des procédures de saisie des structures habilitées à gérer les situations de VGB. Pour lui, au regard de leur proximité avec les jeunes filles dans le cadre du travail, les acteurs de l’éducation sont susceptibles d’être au courant des éventuels cas de violences que celles-ci pourraient subir. Aussi, les a-t-il invités à dénoncer ces cas.

Yacou Koné

La communication de Nebila Banon, Administrateur des Affaires sociales , Chef de service de la famille et de l’enfant à la direction provinciale de l’Action sociale de la Kossi, a porté sur les formes de VGB et la prise en charge psycho-sociale des victimes. Il a énuméré 6 catégories de VGB à savoir les violences sexuelles, physiques, émotionnelles et psychosociales, culturelles, socio-économiques et institutionnelles. En ce qui concerne la prise en charge  des victimes, il a évoqué les mesures de prévention et de médiation, les principes d’intervention et l’assistance médicale, scolaire, économique, psychologique en vigueur. Il a aussi prodigué quelques conseils pratiques aux enseignants afin de leur permettre de savoir écouter et orienter les victimes vers les services qui s’occupent du sujet.

Nebila Banon

Plusieurs préoccupations ont été soulevées par les participants parmi lesquelles les notions de viol, de violences physiques, psychologiques, morales, patrimoniales, économiques, les interdictions de rapt, de bannissement, de mariage forcé, d’excision, d’accusation de sorcellerie et la loi qui sanctionne la liaison entre un élève mineur et son enseignant. « Vous avez la grâce et la responsabilité de former les enfants de tout le monde. L’exécution de ce noble métier exige de vous certaines précautions pour le bonheur de la société entière. Alors, vous devez être un panneau publicitaire de l’exemplarité pour les élèves, un modèle de personnes que tout le monde veut être », a lancé aux enseignants, Fissouonté Hien, Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Nouna.

Fissouonté Hien

Pour Djibril Fofana, Professeur d’histoire et géographie au Lycée provincial de Nouna, la formation a été un réel cadre d’acquisition de connaissances. « Nous avons beaucoup appris en matière de VGB. Nous serons les relais de l’OCADES pour que cette lutte atteigne les objectifs escomptés car en plus d’être des éducateurs, nous sommes aussi des parents », a-t-il déclaré.

Djibril Fofana

La Sœur Constantine Konaté, elle, s’est réjouie du bon déroulement de la session et surtout de la forte participation des bénéficiaires. Elle a invité ces derniers à s’impliquer dans le combat afin de bannir toute situation de violences à l’endroit des filles et des femmes particulièrement en milieu scolaire. Sa structure mène plusieurs autres actions dans la Kossi et les Banwa pour assurer l’épanouissement global de la gente féminine et par ricochet, celui de toute la communauté.

Constantine Konaté

Ces activités sont financées, à travers le Fonds commun genre Burkina, par Diakonia en partenariat avec la Suède, la Confédération suisse, l’Unicef, le Fonds des Nations unies pour la population et l’Ambassade royale du Danemark.

Issa Mada Dama

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