La menuiserie,la soudure,la menuiserie et bien d’autres métiers étaient uniquement réservés aux hommes . Dans la province de la Kossi, de nos jours, des filles formées au centre de formation professionnelle (CFP) de Nouna brisent les barrières.
C’est que nous avons constaté sur un chantier de construction du professeur- formateur et entrepreneur Toé Salifou ce vendredi 12 juin 2020 avec Rosalie Tiama et Afoussatou Sidibé .
Elles sont toutes diplômées du BEP en maçonnerie.
Rosalie Tiama (chemise blanche,manches vertes)est âgée de 26 ans,mariée et mère d’un enfant enfant.
Elles nous confient gaiement d’avoir embrassé ce métier avec passion.
Elles l’exercent comme les hommes, et sans différence.
Dès notre arrivée ,l’ambiance était bon enfant sur le chantier.
La plupart de leurs manœuvres sont des élèves du CFP- Nouna.
L’heure est au respect. On attendait les ordres des deux: » ciment », » brique » .
Les manœuvres s’exécutent avec une certaine rapidité. Le mythe du genre tombe. Les deux maçonnes sont appelées » tanti » par leurs manœuvres.
Cette jeune équipe de bâtisseurs sont assistés par le doyen Sidibé Souleymane qui veille au grain.
Il nous souffle à l’oreille qu’elles sont très laborieuses et travaillent sans relâche.
Pour lui, les autres filles devraient prendre leur exemple au lieu de s’adonner au vagabondage inutile.
Selon son témoignage, les deux filles ont construit le lycée privé » la clé du monde » sur la route de Soin.
Les deux maçonnes disent gagner dignement leur vie en exerçant en toute responsabilité ce métier.Elles subviennent aux besoins de leurs familles.
Cependant, Rosalie et Afoussatou attendent des soutiens des ONG et de l’État pour être plus professionnelles.
Madi KEBRE