Oeuvrer pour la libération de la Kossi de l’hydre terroriste, tel est l’objectif principal du Mouvement Sauvons la Kossi (MSK). Ses membres ont rencontré les hommes de médias dans la soirée de ce 07 février 2024. La déclaration liminaire livrée par Djibril Fofana nous donne des détails sur la structure.
« DECLARATION LIMINAIRE DU MOUVEMENT SAUVONS LA KOSSI
Bonsoir chers journalistes de notre province
Bonsoir chers habitants de Nouna.
Nous citoyens de toutes les catégories socio-professionnelles (Eleveurs, Paysans, Commerçants, Transporteurs, Fonctionnaires, Elèves et Manœuvres ,Tacherons ,Menuisiers, Tailleurs..) de la Kossi avons décidé de porter, ce jour mercredi 07 février 2024 sur les fonts baptismaux un mouvement dénommé MOUVEMENT SAUVONS LA KOSSI (MSK).
C’est à cet effet, que nous vous avons convié à cette conférence de presse pour solliciter votre accompagnement . Soyez-en remerciés.
Le’’ Mouvement Sauvons la Kossi’’ n’est pas dans le concert des mouvements de veille citoyenne un mouvement de plus, ni un mouvement en plus, encore moins un mouvement de trop, il est tout simplement un mouvement qui apporte un plus, voire le grand plus, tant attendu dans la lutte des forces patriotiques de la kossi pour la reconquête de notre territoire sous le magister du Capitaine Ibrahim TRAORE.
‘’ Le Mouvement Sauvons la Kossi’’ se donne pour devoir, avec le concours de tous les fils et filles de la Kossi, de l’intérieur comme de l’extérieur de promouvoir le retour de la paix, de la cohésion et la revitalisation du secteur économique dans la province de la Kossi.
Dans ce même ordre d’idée , le Mouvement Sauvons la Kossi se veut aussi un cadre de concertation et d’interpellation sur le climat de déception partagé par le vaillant peuple de la Kossi.
La Région de la boucle du Mouhoun est appelée, à raison d’ailleurs, grenier du Faso. Du reste, elle doit ce qualificatif, ô combien noble, aux braves paysans de la Kossi.
De nos jours, force est de constater que ces braves paysans sont réduits à vivre de l’assistanat. Quelle souffrance !
Les braves producteurs brûlent d’envie et d’impatience de retourner sur leurs terres pour vivre dignement et pour de nouveau nourrir le Burkina Faso.
Que dire des intrépides commerçants ?
Du matin au soir , assis, tels des vigiles, devant des magasins très peu ou pas du tout fournis, et que ne visitent que quelques clients qui ne prennent que le strict minimum.
Aussi, est-il nécessaire de le dire, et ce, sans langue de bois, que la belle cité de Nouna ressemble à s’y méprendre à une prison à ciel ouvert d’où on ne sort ou n’entre que dans des convois sécurisés. Et quel convoi encore ?
Des convois irréguliers aux départs incertains qui entraînent le dévergondage sexuel, des maladies et dépenses au niveau des voyageurs à la gare de Dedougou, le pourrissement des légumes et fruits de nos commerçantes créant un déficit financier à leur niveau.
Le constat est amer : Tout MANQUE à NOUNA dans un climat d’incertitude et d’insécurité.
Le rétablissement de l’électricité est laissé aux oubliettes ? Menuisiers, soudeurs et tailleurs sont au chômage. Que dire des braves femmes qui nous proposaient des rafraichissements ?
Le service d’eau est au minimum. Où en est-on donc avec le projet de recherche de nouvelles sources pour augmenter le débit et la régularité ? Était-il une poudre aux yeux ? Le paiement des factures se promet d’être salé.
Les maçons sont descendus des échafauds. Aller en quête d’agrégats, du bois mort pour la cuisine ou des plantes médicinales au-delà des limites de Nouna est un véritable acte de bravoure.
A tort ou à raison, les déplacés internes crient à un manque de transparence dans leur prise en charge.
ONEA, SONABEL, Action Humanitaire, FDS, bref, tous seront visités, dans un esprit de franche collaboration, pour échanger sur nos préoccupations, au cas où leurs portes nous seront ouvertes.
Les structures bancaires et financières ont mis la clef sous le paillasson depuis les premières heures.
Le désarroi est à son comble. Sur le plan sécuritaire, les fils de la Kossi s’interrogent.
Et pourtant, c’est avec espoir que nous assistons à la montée en puissance, au renforcement de la logistique militaire pour lesquelles nous avons tous contribué avec joie et empressement. C’est avec joie que nous apprenons le travail accompli dans d’autres régions. Et, c’est aussi avec tristesse que nous assistons à l’immobilisme, pire, à une dégradation continue du contexte sécuritaire dans la Kossi. Zéro village réinstallé depuis le temps où l’on manquait de tout jusqu’à ce jour où rien ne semble manquer. Les braves populations de la Kossi ne comprennent pas comment le renforcement de la force de feu, le renforcement de la logistique militaire et même des forces combattantes riment avec resserrement de l’étau terroriste autour de la ville.
Le Mouvement Sauvons la Kossi se propose de traduire de la façon la plus claire aux autorités de la transition les ressentiments et les souffrances des braves populations de la Kossi ainsi que leurs attentes et impatience.
En outre, il se propose, de concert avec tous les soutiens de la transition de veiller au retour de la sécurité dans la province à travers le déploiement des Volontaires pour la Défense de la Patrie(VDP) dans les communes et villages , de la relance des activités économiques et surtout le retour des populations déplacées internes dans leur localité d’origine
Vive le Mouvement Sauvons la Kossi
Vive la Transition
Vive le Président Ibrahim Traoré
La Patrie ou la Mort, Nous Vaincrons ! »
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