L’avortement clandestin est la 3e cause des décès maternels dans le monde. Pour venir à bout de ce problème de santé publique, il est important de clarifier les compréhensions sur le sujet qui a des conséquences désastreuses sur les victimes. Du 1er au 03 mars 2023, des journalistes et bloggeurs de la Boucle du Mouhoun et du Sud-ouest ont bénéficié d’un atelier de renforcement de capacités sur les DSSR et les violences basée sur le genre (VBG) à Dédougou. L’initiative est de la direction régionale de la santé de la Boucle du Mouhoun grâce au PROJET PSSR.
C’est Mahamadi Yarbanga, représentant le Directeur régional de la santé de la Boucle du Mouhoun qui a procédé à l’ouverture de la session. Les travaux ont alors porté sur l’état des lieux et les droits en matière de santé sexuelle et de la reproduction puis sur les violences basées sur le genre.
Sur la question des avortements, une clarification des valeurs a eu lieu. Elle a permis de déterminer plusieurs facteurs qui entrainent les avortements clandestins qui ont des conséquences néfastes. « Il est question de travailler à réduire la mortalité maternelle et infantile en renforçant les compétences des journalistes sur la notion car leurs interpellations peuvent contribuer à favoriser le changement positif » a expliqué Saidou Dipama, Spécialiste plaidoyer.
« Les femmes s’adonnent à l’avortement clandestin au risque de leur vie. Pourtant, la loi autorise l’avortement sécurisé à certaines conditions à savoir les cas de viols avérés, d’inceste, les grossesses à grand risque pour la femme et les cas de malformations graves du fœtus. Mais cette disposition est le plus souvent ignorée », a dit Alassane Ninda Sawadogo, Spécialiste en matière de santé sexuelle et reproductive à la direction régionale de la santé de la Boucle du Mouhoun. Il a terminé en insistant sur le fait que cette loi sur l’interruption sécurisée de la grossesse ne vise pas à faire la promotion de l’avortement mais à accompagner les femmes dans la nécessité.
De nombreuses femmes commencent à connaitre leurs droits en la matière mais le travail de sensibilisation doit être accentué d’après l’Assistant Moussa Ouédraogo. Il a alors invité les journalistes à jouer pleinement le rôle de bons messagers auprès des populations.
A l’issue des trois jours de travaux, les participants ont salué l’initiative. Ils ont surtout pris des engagements à accompagner les autorités sanitaires pour favoriser le bien être en matière de santé sexuelle et reproductive.
Issa Mada Dama
Timbanews.net