» Renforcer les capacités des acteurs des médias, en vue de les outiller pour un traitement professionnel de l’information en ces temps de crise sécuritaire », tel est l’objectif de l’atelier de formation des Rédacteurs en chef et journalistes du grand Ouest organisé par la Direction générale de la Communication et des médias (DGCM). Il s’est tenu du 15 au 17 juin 2023 à Bobo-Dioulasso.
Une vue des participants à l’atelier
L’atelier a porté essentiellement sur des thématiques d’actualité à savoir » le Journalisme sensible aux conflits (JSC), la conduite des émissions interactives en temps de crise et sur le Fact-Checking ». Il a regroupé des journalistes des régions des Hauts-Bassins, du Sud-Ouest, de la Boucle du Mouhoun et des Cascades.
Pour Yirmalè Frédéric Somé, Directeur général adjoint de la Communication et des médias (DGACM ), en initiant cette session de formation, le département en charge de la Communication entend privilégier un cadre de sensibilisation, d’échanges et de partage autour des préoccupations des journalistes liées au traitement de l’information et de la conduite des émissions interactives en période d’insécurité et partant de là, promouvoir la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso.
Yirmalè Frédéric Somé, Directeur général adjoint de la Communication et des médias (DGACM) à l’ouverture de l’atelier
» Journalisme sensible aux conflits (Jsc) ». C’est sur ce thème que le Journaliste Boukari Ouoba, Secrétaire général de l’association des Journalistes du Burkina (AJB), s’est entretenu avec les participants. Rappelant les principes et les valeurs fondamentales du journalisme, il a dévoilé aux hommes de médias l’importance de l’analyse d’un conflit, la démarche à suivre et les principes régissant le JSC.
Boukari Ouoba
» Les émissions interactives constituent un symbole de communion avec les auditeurs. C’est un instant où les auditeurs y convergent et se livrent sans modération à des commentaires. C’est aussi un symbole de liberté de ton ». Cependant, cette liberté est à relativiser, d’où le rappel du rôle de l’animateur d’une émission interactive par le Journaliste formateur Ouezzen Louis Oulon, Chef du bureau Afrique de l’Ouest et du Nord de Newshound ayant développé la communication sur « La conduite des émissions interactives en temps de crise ».
Ouezzen Louis Oulon
Séance tenante, les journalistes constitués en groupe de travail, ont animé des émissions interactives sur des thèmes proposés par le formateur Oulon qui, a apporté des observations pour une meilleure conduite de ces émissions.
Le clou de l’atelier de formation au profit des journalistes du grand Ouest a été marqué par l’exposé de l’expert en développement des médias, Boureima Soulaka, par ailleurs Président du Conseil d’orientation de Faso Check sur les questions de » Fact-Checking ». De ses termes, le Fact-Checking est un nouveau genre journalistique qui consiste à la vérification des faits notamment des déclarations d’intérêt public portées par des personnalités ou de simples citoyens sur des enjeux qui concernent la vie de la nation.
Boureima Salouka
Boureima Salouka a fait cas du désordre informationnel caractérisé par les activistes, l’imagination, l’intoxication, la propagande, la fake presse, l’internet… qui met à rude épreuve le métier du journaliste. Il a fait la part entre la mesinformation, la désinformation et la malinformation tout en énumérant les types des fausses informations et surtout les conséquences de la désinformation. C’est par la démarche du Fact-Checking et l’invite aux journalistes au retour aux fondamentaux du journalisme qu’il a clos son intervention.
La photo de famille de la session de formation
A l’issue de cet atelier, ce sont donc des journalistes outillés qui ont regagné leurs différentes rédactions avec des sentiments de satisfaction pour faire face à la mission qui est la leur à savoir apporter leur contribution à la lutte contre le terrorisme en donnant l’information vraie et en faisant la promotion de la paix au Burkina Faso.
Issa Lazare Kolga
Timbanews.net