jeudi 10 octobre, 2024 | 11:35

Burkina : Le ministre Bassolma Bazié pour une réhabilitation du Pr Laurent Bado

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L’équipe de l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC) était à Koudougou, le samedi 26 août 2023, pour présenter ses ambitions aux forces vives de la région du Centre-ouest. Présent à cette conférence publique, le ministre d’Etat, ministre en charge de la fonction publique, Bassolma Bazié, a fait une annonce forte, celle de « réhabiliter » le Pr Laurent Bado. Si l’histoire l’a rétabli, pour que « le peuple puisse se reconnaître en lui, une décoration, bien avant sa mort », a déclaré le ministre pour le devoir rendu à la nation.

« Pr Laurent Bado, une telle personnalité, on ne peut pas l’inviter pour venir échanger avec les forces vives de la région et je vais m’asseoir à Ouagadougou. Je le lui ai dit à domicile chez lui, qu’en principe, dans cette période, au vu de tout ce qu’il a eu à faire, c’est lui qui devait s’asseoir et nous donner des orientations pour qu’on coure. Mais si lui-même, quand il se met à courir, quel jeune suis-je pour m’asseoir et le regarder courir ? Je tiens sincèrement à le féliciter et à lui dire également de nous excuser parce que, effectivement, on peut avoir la volonté de courir, mais aussi se tromper.

C’est une grande joie pour nous de constater qu’il est en bonne santé. Que Dieu et les mânes le bonifient davantage pour qu’il reste à nos côtés afin que si nous prenions le décor, qu’il nous interpelle ». Le ministre d’Etat, ministre de la fonction publique, Bassolma Bazié a ainsi justifié la présence à la conférence publique de l’APEC, à Koudougou, le samedi dernier, de Pr Laurent Bado, invité d’honneur.

Le Pr Laurent Bado est un commis de l’administration publique burkinabè, selon Bassolama Bazié
Dans un Etat, l’administration impose un comportement. A savoir que quand il y a une autorité qui arrive, il faut se mettre debout pour l’accueillir. Mais, de l’avis du ministre, dans chaque règle administrative, on devait comprendre qu’il y a des exceptions. Parmi ces exceptions, le pays doit retenir que là où se trouve le Pr Laurent Bado, on ne devait pas se tenir debout pour accueillir l’autorité parce que lui-même, il transcende l’autorité. Pour lui, si on devait cartographier et citer tous ceux qui sont dans l’administration, et qui sont passés dans le moule d’éducation du Pr Bado, ce n’est pas évident qu’il allait y avoir une administration.

Des dires du ministre d’Etat, ce dernier a subi des injustices administratives, depuis son entrée dans l’éducation afin de donner sa contribution à l’ensemble des fils et filles de ce pays. « Malheureusement, à des moments donnés, sur la base de nos mauvaises orientations, certains « impertinents » ont osé lui servir de l’eau avec une fourchette », a déclaré Bassolma Bazié.

Heureusement, fait-il savoir, l’histoire l’a rétabli et l’histoire va le rétablir davantage. « Voilà pourquoi nous devons prendre l’engagement de faire en sorte, qu’au-delà de ces caractères de rappels historiques qu’on fait à son endroit, de nous battre ici et maintenant, afin que le peuple puisse se reconnaître en lui, à travers une décoration, bien avant sa mort. Je ne parle pas de décoration à titre posthume », a annoncé le ministre d’Etat.

Les forces vives de la région du Centre-ouest ont été captivées
Parce que selon celui qu’on appelle affectueusement « le général », les parenthèses douloureuses dans notre pays font que nous aimons ceux qui sont morts. « Et c’est après leur mort qu’on dit qu’ils sont des héros. Il faut qu’on change la donne et la façon de faire. Et cette bataille on doit la mener à l’endroit du Pr Laurent Bado », lance-t-il.

Il a rappelé qu’a son âge, de ce qu’il a appris du Pr Bado, même s’il n’est pas passé directement dans son école, il y est passé traditionnellement dans la mesure où il incarne, à ses yeux, des valeurs traditionnelles et d’éducation. « Voilà pourquoi dans toutes les situations, quand un impertinent se présente devant moi, et je vois qu’il est dans les herbes, la seule phrase en parenthèse que j’aime utiliser de Laurent Bado : c’est « tu es bête, non ? », rigole-t-il.

Le Dr Abdoul Karim Sango a aussi fait le déplacement de Koudougou
Le « général » a martelé que ce que nous traversons aujourd’hui, notamment la guerre qui nous est imposée, n’est que l’accumulation de « nos mensonges » et de « nos errements ». « Et si on continue dans les mensonges, si on continue dans les errements, c’est le pays qui va à sa perte et nous disons non », prévient-il.

Par conséquent, ajoute-t-il, si le capitaine Ibrahim Traoré, celui-là même qui tient les rênes de la nation, dans une situation très préoccupante que le pays traverse, qui a mis sa vie en parenthèse et nous dit : voilà la voie à suive, chacun devrait rester debout et se mobiliser. « J’ai dit une fois que quand je regarde le président, et même vu son âge, quelqu’un à cet âge devrait avoir d’autres choses à faire que de prendre toute sa vie mettre dans une balance pour sauver un pays qui est en train de tanguer. Vivement qu’il arrive à le faire », a-t-il souhaité et de terminer : « Tout en saluant cette initiative de l’APEC, je dis aux dirigeants qui ont été choisis pour la conduire, que l’histoire vous regarde. Je répète, l’histoire vous regarde. L’histoire fera le bilan. Faisons en sorte que des jeunes ne viennent pas pleurer sur nos tombes parce que nous avons failli ».

Source : Lefaso.net
Timbanews.net

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