jeudi 28 mars, 2024 | 23:30

Conférence générale de l’UNESCO: la déclaration de la ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme

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Monsieur le Président,

À l’entame de mon propos, ma délégation voudrait par ma voix, vous adresser nos félicitations pour votre brillante élection à la présidence de la 41e session de la Conférence générale de l’UNESCO.

Aussi, au moment où notre Organisation vient de renouveler le mandat de la direction générale, je voudrais, au nom de mon pays rendre un hommage appuyé à Madame Audrey AZOULAY, ainsi qu’à toute son équipe pour l’important travail abbatu.

Je lui adresse mes très vives et chaleureuses félicitations, et je voudrais, au nom du Gouvernement du Burkina Faso, lui exprimer nos vœux de réussite et l’assurer du soutien de mon pays, le Burkina Faso.

Mesdames, Messieurs,

La présente session se tient dans un contexte sanitaire assez difficile, marqué par la COVID 19, auquel s’ajoutent des défis tels la montée du terrorisme et de l’extrémisme violent, les crises socio-politiques et environnementales qui altèrent la vie des populations.

Au moment où nous nous apprêtons à célébrer le 75e anniversaire de l’Organisation, c’est le lieu pour nous, de saluer la vision prospective et holistique de nos devanciers, de faire le bilan de nos actions, de repenser nos stratégies face aux nouveaux défis et enjeux actuels du monde.

Monsieur le Président,

Ma délégation se réjouit de la contribution de l’UNESCO dans la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD) dans ses différents domaines d’intervention, programmes stratégiques et priorités au niveau national et son apport à la lutte contre la COVID-19.
Ma délégation note avec attention le Projet de budget 41/C5 et invite, notre Organisation à recourir à des sources de financements innovantsn en tissant de nouveaux partenariats et exhorte les différents Etats à honorer leurs contributions financières.

En outre, le programme de participation renforce la visibilité et les actions de l’Organisation auprès des populations bénéficiaires à travers des projets nationaux et sous-régionaux financés aussi bien par les institutions publiques que privées.

Monsieur le Président,

Malgré les multiples efforts consentis de part et d’autre, des défis demeurent, touchant à des degrés divers de plus en plus de pays, n’épargnant aucun des secteurs clés de développement relevant de la compétence de notre organisation commune.

Le Burkina Faso est particulièrement confronté aux attaques terroristes dans certaines zones de son territoire, avec pour conséquence, la fermeture de 2 735 établissements scolaires 316 261 élèves et 9 683 enseignants affectés, à la date du 28 octobre 2021.

Dans ses efforts de résilience, le Burkina Faso sollicite l’accompagnement de l’UNESCO et des partenaires pour la mise en œuvre d’un certain nombre de stratégies nationales touchant l’éducation non formelle, l’entrepreneuriat des jeunes, l’insertion sociale et l’emploi, la prise en compte des savoirs endogènes et spécialement l’éducation en situation d’urgence et la prévention de l’extrémisme violent.

Monsieur le Président,

Le Burkina Faso note avec intérêt les actions de l’UNESCO dans la mise en œuvre de « la priorité Afrique », et de « l’égalité genre » et encourage la poursuite des efforts, notamment dans les pays en proie à l’instabilité politique, l’insécurité et les conflits communautaires. Il importe donc que des ressources conséquentes soient allouées à la mise en œuvre effective de ces priorités comme l’indique la nouvelle stratégie.

Permettez-moi,
Monsieur le Président de remercier tous les Etats membres qui ont soutenu l’inscription des trois biens culturels du Burkina Faso sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et de marquer ma reconnaissance au Comité, au Centre, ainsi qu’au Fonds du Patrimoine Mondial pour leur sollicitude à l’égard du Complexe W-Arly-Pendjari, repoussant ainsi son inscription sur la liste du patrimoine en péril.

C’est l’occasion pour ma délégation de réaffirmer la volonté du Burkina Faso à assurer une gestion efficace des réserves forestières et fauniques.

Monsieur le Président,

La 27è édition du FESPACO, s’est tenue du 16 au 23 octobre 2021 à Ouagadougou sous le thème « Cinémas d’Afrique et de la Diaspora : nouveaux regards, nouveaux défis ».

C’est l’occasion pour ma délégation de traduire les sincères remerciements du peuple et du gouvernement burkinabè à l’endroit de tous ses partenaires techniques et financiers, notamment, l’UNESCO, partenaire de longue date ; les Etats membres qui, par leurs soutiens multiformes, combien inestimables, ont œuvré à la tenue du plus grand festival panafricain.

Cette édition a eu le mérite de susciter et de lancer encore la réflexion sur les nouveaux défis du cinéma africain ; toute chose qui a débouché sur des recommandations fortes qui appellent à davantage de soutiens des Partenaires Techniques et Financiers ainsi que la mobilisation inconditionnelle de la part de l’Afrique et de sa Diaspora.

Le Burkina Faso se félicite de la participation remarquable de l’UNESCO à cette biennale du cinéma africain, à travers une importante délégation, conduite par Monsieur Ernesto OTTONE, Sous -Directeur Général en charge de la Culture.

Aussi, le Burkina Faso félicite la Directrice générale pour son engagement dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels, la protection du patrimoine culturel des pays en conflit et pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.

Il est important de noter que le Burkina Faso affiche une volonté manifeste de faire de la Culture un levier pour son développement socioéconomique endogène et de renforcer sa contribution à l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD). Cette volonté est traduite singulièrement dans le Plan national de développement économique et social (PNDES) qui ambitionne accroitre la part contributive du secteur au PIB à 6,83% et le taux d’accroissement des emplois culturels à 2,44%, à l’horizon 2025.

Ainsi, le Burkina Faso dispose d’un portefeuille d’actions dont la mise en œuvre implique l’UNESCO. Parmi les actions inscrites, le Burkina Faso émet le souhait que les résultats de l’évaluation externe du CERAV/AFRIQUE offre l’opportunité d’ouvrir un nouveau cycle de vie du centre pour des actions plus déterminantes en faveur de la mise en œuvre de la Convention 2005 en Afrique.

Monsieur le Président,

Avant de clore mon propos, je voudrais renouveler la reconnaissance de mon pays à l’UNESCO pour tout l’accompagnement dont il a bénéficié et réaffirmer devant notre auguste assemblée, son attachement indéfectible, aux nobles valeurs et principes fondateurs de l’UNESCO et sa foi en sa capacité à répondre de manière efficace, malgré tout, aux attentes croissantes de l’ensemble de ses membres et de l’humanité toute entière.

Je vous remercie !

Dr Élise Foniyama ILBOUDO/THIOMBIANO

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